VOTRE ORGANISME A ÉTÉ FONDÉ EN QUELLE ANNÉE ?
1990
VOUS REPRÉSENTEZ COMBIEN DE MEMBRES, DANS COMBIEN DE RÉGIONS ?
L’Association regroupe, à titre de membres actifs, 12 groupes régionaux de promotion
et de défense des droits en santé mentale et 9 groupes d’entraide ayant un mandat
de promotion-vigilance des droits en santé mentale. Elle regroupe également 4 membres sympathisants. Tout organisme, regroupement ou comité d’usagers qui adhèrent à la mission de l’AGIDD-SMQ peut adhérer à titre de membre sympathisant. Les membres de l’AGIDD-SMQ sont répartis dans 14 régions du Québec.
HMMMMM, INTÉRESSANT ! ET QUE FAITES-VOUS AU JUSTE (MISSION) ?
L’AGIDD-SMQ a pour mission de lutter pour la reconnaissance et l’exercice des droits pour les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. Ces droits, fondés sur des principes de justice sociale, de liberté et d’égalité, sont ceux de tout citoyen.
L’AGIDD-SMQ porte un regard critique sur le système psychiatrique et ses pratiques. Elle favorise, par son implication, à la fois la mise en œuvre de pratiques alternatives et novatrices et le respect de l’exercice des droits.
Son action prend diverses formes : information et formations, mobilisation, prises de position publiques et politiques, organisation de colloques et diffusion de publications sur le respect des droits en santé mentale.
Depuis sa fondation, l’AGIDD-SMQ contribue à ce que les personnes utilisatrices de services en santé mentale reprennent du pouvoir sur leur propre vie en rendant accessible toute l’information sur leurs droits et sur la médication en santé mentale.
La mission de l’AGIDD-SMQ:
Regrouper, informer, former et mobiliser ses membres dans le but de promouvoir et de défendre les droits des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Démystifier la « folie » dans son langage et dans son essence.
Être porteur d’une vision différente, plus ouverte et plus humaine de la « folie » et dénoncer les abus de la psychiatrie.
Établir un rapport de force entre les personnes qui vivent ou ont vécu un problème de santé mentale et tout milieu, structure ou institution qui ne respecte pas leurs droits.
Actualiser et promouvoir un modèle québécois de promotion-vigilance et de défense des droits en santé mentale, tel que reconnu dans le Cadre de référence. Organisme de promotion, respect et défense des droits en santé mentale. Volet : Promotion et vigilance (1990) et dans le Cadre de référence pour la promotion, le respect et la défense des droits en santé mentale (2006). L’AGIDD-SMQ représente ses groupes membres.
Revendiquer et mettre au service de la mission tout fond public ou privé, et ce, sans mettre en péril l’autonomie de l’AGIDD-SMQ et de ses membres.
QU'AVEZ-VOUS FAIT DE BON CETTE ANNÉE ?
L’AGIDD-SMQ a consacré plusieurs mois à produire la seconde édition de sa formation L’Autre côté de la pilule. Le projet a été complété en novembre 2011.
L’Autre côté de la pilule favorise l’appropriation du pouvoir des adultes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale à l’égard de leur médication et de leurs droits. Elle se veut également une démarche visant l’acquisition de connaissances sur les médicaments psychotropes et la compréhension de leurs effets.
De plus, elle permet aux proches, aux intervenants et aux intervenantes de développer des connaissances et des habiletés en vue de soutenir la démarche d’appropriation du pouvoir des personnes qui consomment des psychotropes.
Cette formation porte un regard critique sur les psychotropes et est destinée principalement aux personnes qui en consomment.
La première mouture de cette formation a été initiée en 2000 à la demande de personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. Elle s’inspirait du Guide critique des médicaments de l’âme (David Cohen, Suzanne Cailloux-Cohen et AGIDD-SMQ).
La seconde édition de ce programme de formation, d’une durée de treize heures, a déjà été offerte dans plusieurs régions du Québec.
QUELLES SONT LES GRANDES LUTTES QUE VOUS MENEZ OU AVEZ MENÉES (GAGNÉES OU PERDUES) ?
Trois sujets concernant les droits fondamentaux des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale nous tiennent particulièrement à cœur.
De un, la loi P-38.001. Il s’agit de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui. Elle permet de détenir une personne dans un établissement de santé et la priver exceptionnellement de sa liberté, et ce, sans qu’elle ait commis un crime. L’application inadéquate, voire illégale, de cette loi porte atteinte aux droits fondamentaux des personnes vivant un problème de santé mentale.
De deux, les requêtes en autorisation de traitement. Il s’agit d’une procédure qui vise à contraindre une personne à subir un traitement (médicaments, électrochocs) ou à être hébergée contre son gré. Elle est accordée par la Cour supérieure, généralement pour une période de deux, trois, voire même cinq ans, et ce, sans possibilité de révision. Très souvent, les personnes font face à cette procédure juridique sans en être informées, sans se faire entendre devant le juge qui décidera de leur sort, ni même sans être représentées par un avocat.
De trois, les mesures de contrôle. L’application des mesures de contrôle est balisée, depuis 1998, par l’article 118.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Une mesure de contrôle ne peut être employée que pour empêcher une personne de s’infliger ou d’infliger à autrui des lésions, mais il en va autrement dans la réalité, comme le démontre notre expérience sur le terrain. Trop souvent, les personnes qui vivent un problème de santé mentale, les personnes âgées, les personnes ayant une limitation fonctionnelle, et les jeunes, particulièrement dans les centres de réadaptation, vivent les nombreux effets néfastes de l’isolement, de la contention et des substances chimiques. En 2001, réunis en assemblée générale annuelle, les membres de l’AGIDD-SMQ ont adopté à l’unanimité une position claire visant l’élimination des mesures de contrôle.
QUE FERIEZ-VOUS SI VOTRE FINANCEMENT ÉTAIT REHAUSSÉ ?
Les sommes seraient investies notamment pour favoriser la prise de parole collective des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale afin qu’elles participent activement aux décisions qui les concernent dans le Réseau de la santé et des services sociaux.
JE VEUX EN SAVOIR PLUS ! QUI EST LA PERSONNE-RESSOURCE ET QUELLES SONT LES COORDONNÉES POUR VOUS REJOINDRE ?
Doris Provencher, directrice générale
Chloé Serradori, agente d’analyse et de liaison
Gorette Linhares, agente de communication
4837, rue Boyer, bureau 210
Montréal (Québec) H2J 3E6
Téléphone : 514 523-3443 1 866 523-3443
Télécopieur : 514 523-0797
Courriel : [email protected]
Site web : www.agidd.org
Forum : www.agidd-smq.forumactif.com