VOTRE ORGANISME A ÉTÉ FONDÉ EN QUELLE ANNÉE ?
1979
VOUS REPRÉSENTEZ COMBIEN DE MEMBRES, DANS COMBIEN DE RÉGIONS ?
22 membres dans 13 régions administratives du Québec.
HMMMMM, INTÉRESSANT ! ET QUE FAITES-VOUS AU JUSTE (MISSION) ?
Le Regroupement a été fondé dans le but de renforcer l’efficacité des luttes individuelles, de réduire l’isolement géographique et de créer une force de pression :
- En regroupant les centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel pour promouvoir et faciliter l’entraide et l’échange entre les centres membres. Leur donner un service d’information et d’assistance.
- En favorisant la mise sur pied de ressources telles que les centres d’aides dans toutes les régions du Québec.
- En mobilisant des personnes et des groupes dans la lutte contre la violence faite aux femmes en initiant et en soutenant des recherches dans le domaine de la violence sexuelle et l’aide aux victimes et les diffuser au public.
- En suscitant des changements sociaux et politiques en collaborant avec des organismes ou personnes engagées dans des activités communautaires ayant trait notamment à la condition féminine et en formulant des recommandations auprès des autorités pertinentes.
QU'AVEZ-VOUS FAIT DE BON CETTE ANNÉE ?
- Nous nous questionnons sur la restructuration des services en agressions sexuelles dans le cadre de la présence accrue des CAVAC et par conséquent le rôle et l’espace que nous voulons occuper. Une journée spéciale a été organisée sur ce sujet pour nos membres.
- Nous procédons au bilan et à l’analyse des mesures du second plan d’action gouvernemental en matière d’agression sexuelle réalisées à ce jour (2008-2013).
- Dans le but d’outiller nos centres membres, nous sommes en voie de mettre sur pied un programme de formation sur les agressions à caractère sexuel dans le contexte de l’intersectionnalité, et en lien avec nos trois volets d’action (aide directe, prévention/sensibilisation, et lutte et défense de droits).
- Nous avons réalisé auprès de nos membres un sondage sur la prévention dans les écoles. Chaque année, dans le cadre du volet prévention/sensibilisation, les CALACS membres rejoignent environ 30 000 personnes, principalement des jeunes du secondaire.
- Nous sommes membres d’une coalition pan canadienne « Coalition des femmes pour l'abolition de la prostitution », formée suite au jugement Bedford vs Canada de la Cour de l’Ontario qui vise à décriminaliser la prostitution. Ce jugement est allé en appel, et la Coalition a fait valoir sa position abolitionniste.
- Nous sommes impliquées dans les états généraux de l’action et de l’analyse féministes en vue de faire le bilan des perspectives nommées lors du Forum pour un Québec féminin pluriel en 1992. Nous sommes particulièrement impliquées à titre de formatrice sur l’intersectionnalité ; thème qui traversera l’ensemble des réflexions.
- Comme à tous les deux ans, nous organisons notre congrès, qui aura lieu en juin à Québec cette année, et qui est intitulé « Un nouveau souffle pour nos luttes et nos défis ».
- À l’occasion de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes (JACVSFF) - qui a lieu chaque année en septembre – nous avons produit et diffusé une campagne de sensibilisation sur le web.
- En mai 2011, à l’occasion du colloque international du CRIVIFF « Violence envers les femmes : réalités complexes et nouveaux enjeux dans un monde en transformation », nous avons animé un atelier sur la violence sexuelle subie par les aînées, dont vous pourrez lire un compte-rendu dans les actes du colloque.
- Nous sommes intervenues dans les médias à quelques occasions. Nous avons notamment réagi à « l’affaire DSK ».
QUELLES SONT LES GRANDES LUTTES QUE VOUS MENEZ OU AVEZ MENÉES (GAGNÉES OU PERDUES) ?
Plus récemment :
- Nous avons réussi à enchâsser dans notre vision du développement l’avancement des droits des femmes de la diversité et des femmes autochtones.
- Nous suivons avec attention au retour de l’éducation à la sexualité dans les écoles. Le RQCALACS et d’autres groupes ont porté cette revendication à l’occasion de la Marche mondiale des Femmes en 2010 et nous avons même obtenu un engagement de la part du gouvernement, dont nous attendons toujours la réalisation. Nous désirons être consultées et faire partie prenante des contenus d’éducation à la sexualité, mais nous craignons une approche « santé publique » centrée uniquement sur la prévention des ITSS.
- Nous avons contribué à sensibiliser la population à la question de l’hypersexualisation, entre autres avec le guide pratique d’information et d’action « Hypersexualisation? » du CALACS de Rimouski.
- Nous avons mis en lumière une forme de violence particulièrement taboue : la violence sexuelle subie par les aînées. Nous avons déposé un mémoire sur la question dans le cadre des consultations sur les conditions de vies des aînés en 2007, puis nous avons mené un projet de trois ans sur la question, ce qui nous a permis de sensibiliser des centaines de femmes aux quatre coins du Québec. Le gouvernement s’est inspiré de nos travaux pour produire un dépliant de sensibilisation et il inclut la violence sexuelle comme une forme de maltraitance envers les aînés, alors qu’elle a été souvent confondue avec la maltraitance physique.
Par le passé :
- Depuis les années 1970, nous avons fait partie de nombreuses luttes en matière de la violence sexuelle faite aux femmes.
- Nous avons fait admettre et inscrire au Code criminel que le viol est un crime contre la personne plutôt qu'un crime contre les mœurs (Réforme du Code criminel 1983) Aussi, nous avons fait changer le terme « viol » par « agression sexuelle », ce qui représente une meilleure compréhension de ce que subissent les victimes.
- Nous avons contribué à faire reconnaître le viol conjugal et à redéfinir la notion de consentement dans le Code criminel. Cette notion a pourtant été remise en question en Cour suprême dans l’affaire R. contre J.A., mais la définition du Code criminel a été maintenue telle quelle.
- Nous avons été consultées et avons contribué au rapport du groupe de travail sur les agressions à caractère sexuel intitulé « les agressions sexuelles : Stop» est déposé en 1995. Un document qui pose les jalons des premières orientations gouvernementales en agressions sexuelles (2001-2006)
- Très proactive en matière de justice, nous avons siégé sur le comité tripartite Femmes et justice dont le rapport a été déposé en 2003.
- Nous avons largement contribué à la reconnaissance de la problématique des agressions sexuelles dans le cadre de la violence faite aux femmes.
- Depuis 2007, nous avons contribué à la mise sur pied de la Table de concertation des organismes œuvrant auprès des victimes d’actes criminels (TOVAC). Nous y avons également siégés depuis cette date.
- Issus de nos travaux et de nos réflexions, nous avons contribué à la création et la mise sur pied de 2 organismes ; Les groupes ESPACE (1985) et la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) (2004)
QUE FERIEZ-VOUS SI VOTRE FINANCEMENT ÉTAIT REHAUSSÉ ?
Comme la plupart des organismes communautaires, certains de nos centres accusent des retards importants au niveau de leur financement. Nous avons cherché d’autres sources de financement, lesquelles ont permises de mettre sur pied des projets d’envergure touchant à des problématiques importantes; gangs de rue et agressions sexuelles, hypersexualisation, prostitution, etc. Une fois le projet mené à terme, et malgré les retombées positives, certains CALACS se sont vus incapables de répondre à l’augmentation de la demande ainsi créée.
Nous aimerions donc consolider l’ensemble des organismes actuellement en place et éviter que des CALACS se voient obligée de fermer leurs portes pendant la saison estivale pour assurer leur viabilité.
Nous regrettons aussi que de nombreuses femmes ne puissent obtenir des services d’aide directe, soit parce qu’il y a une liste d’attente au CALACS, soit parce qu’il n’y a tout simplement pas de centre près de chez elles, comme dans le Nord-du-Québec, par exemple. Ainsi, un rehaussement du financement nous permettrait d’offrir une meilleure réponse aux femmes et adolescentes victimes d’agression à caractère sexuel qui cherchent de l’aide.
Enfin, selon notre analyse sociale de la problématique, il faut aussi agir en amont pour prévenir la violence sexuelle. Malgré le grand nombre de personnes rejointes – environ 30 000 – et surtout de jeunes, nous sommes persuadées qu’il y aurait encore tant à faire pour sensibiliser le public et faire changer les mentalités.
JE VEUX EN SAVOIR PLUS ! QUI EST LA PERSONNE-RESSOURCE ET QUELLES SONT LES COORDONNÉES POUR VOUS REJOINDRE ?
Karine Tremblay
Regroupement québécois des CALACS
C.P. 56528, succursale Ontario
Montréal (Québec) H1W 3Z3
Téléphone : (514) 529-5252
Sans frais : 1-877-717-5252
Télécopieur : (514) 529-5255