C’est avec déception et colère que les 3000 organismes communautaires du domaine de la santé et des services sociaux prennent connaissance du budget provincial 2014-2015. En ne prévoyant aucune augmentation pour ces organismes, ce budget démontre que ni les groupes, ni les personnes vulnérables qu’ils desservent ne font partie des préoccupations du gouvernement du Parti libéral du Québec. Les groupes exigent que le gouvernement reconsidère ses choix économiques; ils poursuivront la pression et la mobilisation afin d’être convenablement soutenus.
« Depuis son élection, le premier ministre du Québec nous martèle que son parti se base sur des valeurs de justice sociale. Pourtant, ce budget nuit au travail des groupes communautaires en ne leur permettant pas d’aider la population qui cogne à leurs portes. Rappelons que les groupes évaluent leurs besoins à 225 millions de dollars supplémentaires par année. Cette situation aura un impact direct sur l’ensemble de la population, et encore davantage sur les personnes vulnérables » de dénoncer Mercédez Roberge, co-porte-parole de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire (Table).
Selon le gouvernement, le budget « rigoureux » présenté assurerait la bonne gestion et la relance économique. « C’est tout simplement un mauvais calcul ! » de s’insurger Sébastien Rivard co-porte-parole de la campagne (CTROC). « Négliger les groupes communautaires c’est faire fi du travail de prévention. À terme, cela ne permettra pas d’obtenir la prospérité tant attendue, mais mènera plutôt à une accentuation des inégalités et à la dégradation du tissu social » ajoute-t-il.
« Les groupes communautaires sont exaspérés ! Le gouvernement délaisse de plus en plus son rôle ce qui se répercute grandement sur eux. Les demandes d’aide augmentent, la pression monte, mais le financement, lui, stagne ! C’est inadmissible ! Les groupes exigent que le gouvernement retourne à sa planche à dessin; ils comptent aussi intensifier leurs moyens de pression pour que le gouvernement cesse de faire la sourde oreille aux causes sociales » de conclure les deux co-porte-parole.